Le projet détaillé

LE PROJET COLOQUINTE.

La Coloquinte est un espace de vie communautaire en Haute Savoie avec pour projet la mise en œuvre collective et partagée d’activités paysannes, artisanales et culturelles. Son fonctionnement se veut paritaire, égalitaire et libertaire. Elle vise à offrir une certaine autonomie à ses habitants et à devenir un lieu de passage et de partage, d’information et de débats, encré dans la vie locale.

Son projet est de mettre en place, sur presque 2 hectares de terrains et une ferme,un habitat convivial et d’y offrir à chacun les ressources nécessaires pour y vivre de manière autonome.La destination première des lieux pousse vers la paysannerie, tout en laissant un peu de place pour d’autres activités.Nous y aimerions un maximum d’autogestion, d’écologie, d’entraide et de collectivisme.

Les fondement du projet sont un fonctionnement égalitaire, non hiérarchisé, athéiste, respectueux du vivant et de ses différences. Une réflexion terre à terre visant le respect et la pérennité des choses.

La vie en communauté

L’intérêt d’un tel fonctionnement est d’abord d’avoir une maison bien vivante qui rompt l’isolement. Coté pratique, la mise en commun d’infrastructures, le partage d’outils, des moyens, l’addition de forces, l’accumulation de connaissances et l’émulation de groupe, permettent des économies de temps, d’argent, d’énergie et le soutien mutuel.

Nous maintenons un équilibre paritaire et intergénérationnel, constitué autour d’affinités culturelles communes et plaisir de vivre ensemble. Pour vivre en communauté, il faut savoir participer, dialoguer, encaisser et se remettre en question.

Nous n’avons pas fixé de ligne dure, ni vraiment de règle stricte. Nous comptons sur le bon sens individuel, et pensons que les évolutions d’idées doivent se faire de manière convaincue et jamais de manière forcée. L’ouverture et le dialogue sont de mise, et tout peut être remis en cause si quelqu’un en ressent le besoin. S’il n’y a pas de dogmatisme établi, il est tout de même intéressant de partir d’un point de vue libertaire et permaculturel.

Nous sommes plutôt festifs et bon vivants, pour partie issus des milieux squats et anarcho-punk.

L’habitat

Nous partageons les pièces communes : cuisines, salons, salles d’eau et ateliers. Chacun à sa chambre qui est son espace privé. Les courses sont organisées en commun et la plupart des repas pris en groupe, préparés tour à tour par chacun des habitants. Une participation spontanée et régulière aux tâches ménagères est exigée de chacun.

Nous faisons face collectivement aux charges et frais de travaux, un financement mensuel régulier est partagé équitablement entre tous les habitants. Pour l’instant c’est un appel direct au porte monnaie, idem pour les courses, mais notre volonté est qu’une fois tout en place, ce soit l’activité de la maison et l’implication des participants qui puissent recouvrir ces dépenses.

Le groupe d’habitant restera sûrement de 10 à 15 personnes, parce que le nombre de chambres est limité, et que de part la proximité du voisinage il y a assez peu de place pour de l’habitat léger. L’habitation comprend actuellement 8 chambres et pourra à terme en contenir une dizaine. Il est aussi prévu d’aménager des chambres pour des gens de passage.

La maison étant naturellement scindée en deux parties, toutes les pièces communes sont dédoublées et même si cela constitue une frontière naturelle, nous passons alternativement d’un coté à l’autre, sachant que tout le monde est libre d’utiliser les pièces qu’il veut.

La consommation

Pour la nourriture nous voulons favoriser la transformation sur place, les circuits courts et bio. Pour ceux qui consomment de la viande, réfléchir, se limiter, se tourner vers les élevages locaux, si possible en bonne connaissance des conditions d’existence de ces animaux.

Essayer de rester locavores, responsables, de participer à la production d’énergie renouvelable, réduire nos déchets et traiter nos rejets : récupération d’ eau, phytoépuration, etc… Réflexion sur des fonctionnements alternatifs comme par exemple l’utilisation de véhicules collectifs…

L’association Coloquinte

Nous avons créé l’association Coloquinte, qui fonctionne avec un bureau collégial, pour la gestion financière de la maison, et pour avoir une structure légale nous permettant l’organisation d’événements publiques.

L’argent

L’élimination de toute valeur d’échange pour aller vers la société de la gratuité et du don serait bien sûr extraordinaire, j’espère que nous pourrons débattre de ce sujet, mais pour l’heure nous vivons dans une société exagérément monétisée et ne pourrons esquiver la trébuchante monnaie. De toute manière personne parmi nous ne semble disposé à vivre dépouillé de tout, et même s’il faudrait consommer le moins possible des produits de la surindustrialisation, il va bien falloir partir à la pêche aux sous.

Les activités sur le lieu

Les activités du lieu peuvent permettre une sortie du salariat et offrir une forme d’autodétermination à ceux qui le souhaitent, par la création d’activités réelles. Nous devons dans les limites de la place disponible, tout en mettant l’accent premier sur la partie agricole, aider ceux qui ont un projet à le réaliser. Une fois les ateliers en place prévoir une ouverture sur l’extérieur avec la mise à disposition d’espaces et d’outils communs, mise en place d’activités partagées et collaboratives, propositions de découvertes et d’apprentissages.

Pour permettre un tournus des gens, offrir des vacances, pour pas que des gens n’y perdent leur liberté, il faudra éviter que des personnes ne se rendent indispensable à une fonction. Il serait tout à fait intéressant que des gens puissent passer autant un mois, un an ou cent ans sur le lieu.

Il ne doit pas y avoir de rapports hiérarchiques, tout doit rester horizontal et égalitaire, sans différences de traitement ou de rémunération. Dans ce sens il faudra toujours avoir une réflexion sur les limites entre échange et exploitation, notamment dans l’accueil de woofers ou autres bénévoles.

Chaque atelier devra essayer de s’autofinancer.

Il faudra aussi essayer de rester accessibles à toutes les bourses.

Activités fonctionnelles :

Il y en a actuellement déjà deux sur le lieu :

  • L’atelier de sérigraphie Anartisanart

  • La ferme Coloquinte

La ferme Coloquinte en particulier

C’est le partie agricole au cœur du projet Coloquinte. Pour l’instant ce n’est pas nous qui cultivons mais nous devons en faire la reprise.

Il est important que les futurs paysans fassent partie de la communauté d’habitants. Il est question que cette activité leur permette de vivre sur le lieu et de se dégager un revenu. Nous pensons qu’il y aurait la place pour plusieurs personnes à condition que les cultures soient diversifiées, imaginative, avec de la transformation.

Parallèlement il serait idiot de faire un potager séparé pour les besoins des habitants qui donneront un coup de main fermier et financier à divers degré d’implication. Les méthodes de culture sont à définir sur le vif avec les principaux intéressés, mais nous pensons combler tous les espaces vides disponibles pour créer une forme d’abondance comme on voit dans les techniques de permaculture.

Les habitants du lieu ont la volonté de partir des matières les plus premières possible pour fabriquer leurs produits, comme faire son pain, ses yaourts, confitures, etc. L’idée serait donc d’en profiter pour en transformer plus et les proposer à la vente. Ce serait dans ce cas nos besoins et envies qui nous indiqueraient les choses à planter.

Complémentarités possibles à l’activité fermière

  • Ferme pédagogique

  • Bois chauffage

  • Cueillettes

  • Bricolages nature

  • Collectif d’achat de produits bio

Infos un peu plus détaillées sur la page La Ferme Coloquinte

L’atelier Anartisanart en particulier

Anartisanart est un atelier de sérigraphie tourné principalement vers le marquage textile et plus particulièrement sur des habits en coton bio-équitable. Il à ses propres créations d’impressions rock, militantes et anarcho-punk en vente en ligne sur son site www.anartisanart.com et un autre secteur qui concerne plus des commandes en série pour des groupes ou des assos. Très axé merch de groupe l’atelier crée aussi des badges, stickers, patchs et banderoles.

L’atelier fait environs 100m², plus une mezzanine de 20m² pour le bureau et les diverses imprimantes. Il existe déjà depuis 2010 et la plupart des bénéfices ont été consacré à son équipement, ce qui fait qu’il est déjà pourvu de belles machines.

Un seul artisan, habitant de la maison, travaille actuellement dans cet atelier qui pourrait facilement prendre de l’ampleur s’il était rejoint par d’autres gens. Cet espace à aussi la volonté d’être un atelier partagé. Certaines formations à prix libre y ont déjà eu lieu.

Aides sociales et subventions

L’intérêt d’un lieu comme celui-ci est de tenter de mettre en place des alternatives au système étatique et capitaliste, pour s’en extirper au maximum et avoir quelque chose en main de concret quand toute cette ploutocratie viendra à disparaître.

Nous pensons donc qu’il vaut mieux éviter d’avoir recours à des aides sociales où à des subventions qui faussent la valeur des choses et nous maintiennent redevables de l’état.

Un statut coopératif ?

Pour l’instant, bien que l’étude n’aie pas encore été poussé très loin de notre part, nous avons des vues sur le statut de SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), un statut coopératif dont la partie intérêt collectif permettrait entre autre l’introduction de bénévolat dans le projet.

Nous aimerions autant que possible réunir toutes les activités productives de la maison en une seule entité juridique.

Début d’info sur ce statut : http://www.les-scic.coop/sites/fr/les-scic/projet-scic/choisir-ecrire

Partage des gains

Une fois les activités réunies, nous pourrons rétribuer les gens de manière équitable, au prorata horaire, par exemple, en posant des limites autant en terme d’implication que de budget. Il est important que l’égalité de traitement soit la même pour tous, pour ne pas créer de dissensions au sein du collectif si une activité venait à fonctionner mieux qu’une autre.

Nous espérons aussi comme dit plus haut, arriver à un financement de la maison par la maison, de part les activités et la participation des habitants à celles-ci.

Éthique

Avoir un respect des animaux, avoir une réflexion sur le droit à l’égalité entre humains et animaux.

Ne jamais déroger des techniques écologiques et aller le plus loin possible en ce sens.

Ouverture sur l’extérieur avec la mise à disposition d’espaces et d’outils communs, mise en place d’activités partagées et collaboratives, propositions de découvertes et d’apprentissages.

Lieux existants

  • Habitat collectif, cellier commun

  • Maraîchage (que nous devons reprendre)

  • Atelier de sérigraphie, marquage textile, badges stickers banderoles etc.

  • Cave de stockage de légumes

  • Petit atelier meubles en carton

Projets de lieux

  • Sleeping et chambres d’amis

  • Laboratoire de transformation alimentaire

  • Un local de répétition (en cours de construction)

  • Hangar agricole (pour libérer l’occupation du garage de la maison)

  • Atelier bricolage (dans le garage de la maison)

  • Atelier arts plastique (dans le garage de la maison)

Projets écologiques

  • Prendre un abonnement chez Enercoop

  • Récupération des eaux des toits

  • Mise en place de phytoépuration pour la récupération d’eau

  • Production d’énergie durable

  • Permaculture, création d’abondance, mélange de plantes, d’arbres, d’élevage, et espaces sauvages, les plus diversifiées possibles, pour tenter de créer un système entre cultures et cueillettes

Projets sociaux

  • Bibliothèque militante (en cours) distribution de journaux militants.

  • Repas sociaux réguliers (en cours d’organisation)

  • Mise en place d’une plateforme locale de prêt de matériel ou d’outillage entre particuliers

  • Organisation de débats concerts films et conférences au café du village (en cours)

  • Jardins pédagogiques